Nous n’avons pas fourni de chiffres pour les coûts sociaux et liés à la biodiversité car le modèle de la FAO ne propose pas encore les outils suffisants. Ceci est en partie dû au fait que l’objectif de la FAO était de calculer le coût réel du gaspillage alimentaire mondial, et non de la production alimentaire, ce qui génère un point de vue différent.
Biodiversité
Pour la biodiversité, le modèle de la FAO ne regarde actuellement que les effets de l’usage des pesticides et du ruissellement du phosphore et de l’azote. Le modèle ne donne qu’un montant fixe par hectare, lequel est une moyenne mondiale, indépendante du type de culture ou des méthodes agricoles ; il est donc impossible de faire une distinction par culture ou par exploitant. Le modèle ne prend pas en compte les bénéfices ou les coûts des différentes techniques de gestion agricole comme l’aménagement paysager, les bordures de fleurs, les zones naturelles sur les terres de la ferme, la rotation des cultures, l’agro-biodiversité, le couvert végétal, le contrôle des mauvaises herbes, les techniques de non travail du sol, etc.
Coûts sociaux
Pour les coûts sociaux, le modèle de la FAO ne regarde actuellement que les effets de l’érosion du sol. Il ne prend pas en compte les effets des politiques culturelles, sociales et économiques des producteurs et des entreprises, par exemple le traitement des employés, les programmes d’éducation, le comportement vis-à-vis des femmes et des minorités, etc. Les effets de la dégradation (ou de l’amélioration) du paysage, autres que l’érosion, sont également ignorés.